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Eléments pour comprendre l'estampe japonaise Ukiyo-e
 
     

Les estampes japonaises classiques réalisées du 17ème au 19ème siècle sont appelées Ukiyo-e (images du Monde flottant).

La connaissance des estampes de cette époque peut être, bien sûr, acquise à partir d'un grand nombre d'ouvrages de qualité et de sites internet.
L'originalité de la méthode d'Artmemo est de proposer une information structurée et résumée grâce à l'utilisation de la méthode Bridge-Laville d'origine canadienne.

 
L'estampe japonaise Ukiyo-e exposée avec la méthode Bridge-Laville


L'exposé est divisé en thèmes ou questions

Chaque thème comprend 3 sections et est à lire de la façon
suivante :
Une 1ère section : l'information est essentielle, on peut s'arrêter là et passer au thème suivant.
Une 2ème section : l'information est renforcée si on veut aller plus loin, certains points sont détaillés.
Une 3ème section : l'information est plus érudite si on veut aller encore plus loin, sans oublier que l'érudition est l'art, comme le disait Paul Valéry, d'approfondir ce qui n'est pas essentiel.

Lisez la première, les 2 premières ou les 3 sections à l'intérieur d'un thème à votre convenance.

Une particularité de la méthode

Il peut y avoir des répétitions d'une section à une autre à l'intérieur d'un même thème et des répétitions d'un thème à un autre. Le but est " d'enfoncer le clou " afin de permettre une meilleure mémorisation.
Un QCM complète chaque groupe de thèmes pour tester ses connaissances.
   
Harunobu - Jeune femme visitant un sanctuaire shinto
1767 - Format Chuban (27,7 x 21,3 cm)
L'estampe japonaise Ukiyo-e

 
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L'estampe japonaise Ukiyo-e : les thèmes abordés

Thème n°1 : Quel est le sens du mot " Ukiyo-e " quand il qualifie l'estampe japonaise classique ?
Thème n°2 : Quel est le rôle de l'estampe pour les japonais du 17ème au 19ème siècle ?
Thème n°3 : Pourquoi l'estampe japonaise est-elle apparue au 17ème siècle à Edo, l'ancienne Tokyo ?
 


Ishikawa Toyonobu - Les acteurs Nakamura Shichisaburô II et Sanogawa Ichimatsu
1740

 
 

Thème N°1 : Quel est le sens du mot " Ukiyo-e " quand il qualifie l'estampe japonaise classique ?

 
 
 
Section 1
Définition usuelle du mot Ukiyo-e
Le terme " ukiyo-e " désigne les estampes japonaises du 17ème au 19ème siècle. Il désigne aussi la peinture non académique de la même période.
Ukiyo-e signifie " images du monde flottant " avec " e " = image et "ukiyo" = monde flottant.
Le terme Ukiyo-e désigne non pas une technique mais un thème : les sujets de divertissements des habitants d'Edo, l'ancienne Tokyo. Ces sujets voire objets de divertissement sont essentiellement les courtisanes des quartiers de plaisir travaillant dans les " maisons vertes " (maisons closes), les comédiens du théâtre Kabuki et les lutteurs de sumo.

 
 
Section 2
Les sens successifs du mot " ukiyo " (monde flottant)

Nous dirons qu'au cours du temps, le monde a flotté de façon différente.
Rappelons d'abord que "e" signifie image en japonais.

Ukiyo a eu 2 sens au fur et à mesure du temps :

1 Un sens d'origine bouddhique à partir du 9ème siècle
" Monde flottant " est à interpréter au sens de "monde impermanent". Cela signifie que la réalité est instable et illusoire et que l'homme court un danger à s'attacher à elle.

2 Un glissement de sens au 17ème siècle
Le " monde flottant " est le monde dans lequel il est bon de ne s'attacher à rien et de ne vivre que pour le moment présent.
Le glissement de sens s'est fait par homophonie en utilisant une graphie différente. Ceci veut dire que le mot se prononce de la même façon que dans son sens bouddhique mais s'écrit avec des caractères différents.
 
 
Les images du Monde flottant
Les japonais donnent ce nom aux estampes car ils reconnaissent l'adéquation entre ces images de leur quotidien et leur façon de vivre hédoniste et distanciée.

Le destin de la courtisane est une illustration parfaite et poignante de l'idée du Monde flottant. Soumise aux variations de la mode et à la fluctuation du désir des hommes, elle ne connaîtra ni l'amour sincère, ni la sécurité. Elle sera toujours ballottée sans avoir aucune prise sur son destin.
 
 
 
Section 3
Comprendre "le monde flottant"

Souvent cité, voici l'exemple littéraire le plus juste du glissement de sens du 17ème siècle. Il décrit parfaitement le concept de Monde flottant :

Extrait de la préface du "Dit du monde flottant" de Asai Ryoi en 1661 :
" Vivre uniquement le moment présent,
se livrer tout entier à la contemplation de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier
et de la feuille d'érable...
Ne pas se laisser abattre par la pauvreté
et ne pas la laisser transparaître sur son visage,
mais dériver comme une calebasse sur la rivière, c'est ce qui s'appelle ukiyo. "

Une généralisation du concept
A la fin du 17ème siècle, on peut constater une large utilisation de ce terme : on écrit des "romans du monde flottant" (des Ukiyo-zoshi) , on se décrit soi-même comme un "homme du monde flottant" (un Ukiyo-ottoko).

 
   
 

Thème N°2 : Quel est le rôle de l'estampe pour les japonais du 17ème au 19ème siècle ?

 
Utamaro Kitagawa - 3 beautés de notre temps
1793 Format Oban (36,6 x 25,7 cm)
     
 
Section 1
L'estampe japonaise est un objet publicitaire

Un comédien célèbre va créer un rôle au théâtre kabuki, le propriétaire du théâtre commande alors une estampe qui le met en scène. Un client veut conserver le portrait-souvenir d'une courtisane rencontrée lors d'une soirée agréable, il achète l'estampe qui la représente. Beaucoup d'artistes ont représenté les courtisanes en mettant en avant ce que leurs vêtements et leurs coiffures avaient d'innovant. Les femmes de la bourgeoisie utilisent les estampes pour s'en inspirer comme on le ferait d'un magazine féminin.

Dans tous les cas, l'estampe n'est pas une œuvre d'art. Elle est faite pour être jetée et remplacée quand elle n'est plus d'actualité.
Le statut d'œuvre d'art a été donné à l'estampe japonaise Ukiyo-e par les amateurs occidentaux à partir de la fin du 19ème siècle.
 


Isoda Koryusai (1735 - 1790)
Estampe pillier

 

   
 

Section 2
L'estampe japonaise et le culte du collectif

L'estampe japonaise est pour les habitants d'Edo (l'ancienne Tokyo) un canal d'information sur l'actualité de la ville et un moyen de communication entre ses habitants.
Elle annonce la création d'un rôle par un grand comédien du théâtre Kabuki, elle rend hommage à une beauté du quartier des plaisirs ou à un lutteur de sumo émérite.
Elle annonce l'arrivée de nouvelles courtisanes dans une "maison verte".

La réalisation de l'estampe est aussi caractéristique de son coté éphémère. Elle est issu d'un processus de fabrication artisanal plutôt qu'artistique et plutôt collectif qu'individuel. L'artiste dessinateur travaille sous le contrôle de l'éditeur qui est avant tout un commerçant. C'est l'éditeur qui embauche le graveur et l'imprimeur. Une estampe est tirée à 200 ou 300 exemplaires, la limite étant l'usure des blocs de bois qui portent le trait à reproduire.

 
   
 
Section 3
Trois exemples de destination de l'estampe japonaise : l'estampe pilier, l'estampe cadeau, l'estampe de luxe

L'estampe pilier, de forme longue et étroite, est l'un des premiers formats utilisé. Elle est initialement faite pour être collée sur les piliers. C'est véritablement une affiche. Ce format s'appelle hashira-e.

D'autres estampes sont d'un grand raffinement technique (gaufrage du papier, ajout de poudre de mica ). Elles peuvent servir à la coutume des cadeaux entre amis pratiquée chez les marchands aisés de la ville ou les samouraïs de haut rang.
On peut dire, dans ce cas, qu'esthétique et fonctionnalité se conjuguent, ce qui est une attitude très japonaise.

Il existe en parallèle une catégorie d'estampe qualifiable de production de luxe. Elles font l'objet de commandes spéciales pour des occasions particulières. Elles sont destinées, elles, à être conservées : ce sont les surimono.
 
 
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Thème 3 : Pourquoi l'estampe japonaise est-elle apparue au 17ème siècle à Edo (l'ancienne Tokyo) ?

   
     
 
Section 1
L'estampe est née dans un monde prospère, urbain, masculin et " remuant ".

Ce qu'on appelle la période Edo est une ère de paix et de prospérité pour le Japon.
Edo, la Tokyo actuelle, est la capitale shogunale. Il se crée à Edo, à la fin du 17ème siècle, une classe nouvelle de marchands et d'artisans.
Ils s'enrichissent rapidement et dépensent leur argent dans les quartiers de plaisir tel le célèbre Yoshiwara. Ils développent un goût pour le luxe et pour l'apparat.

La ville d'Edo devient l'endroit où se met en place une culture urbaine inédite au Japon. L'estampe devient le produit qui va représenter ce monde d'hommes orienté vers le culte du divertissement.
Elle est donc l'expression d'un mode de consommation urbain tourné vers la recherche de plaisirs. C'est la raison de son succès à Edo.
   
   
 
Section 2
L'estampe japonaise contient tous les codes d'une classe sociale
.
Les marchands et artisans d'Edo, ceux que l'on appelle la classe des Chonin, n'ont pas le droit au pouvoir politique mais sont, de par leurs activités, indispensables à la société. Ils développent une mentalité citadine. Ils se démarquent des samouraïs grossiers par leurs manières raffinées.
Dans le quartier de plaisir du Yoshiwara où les hommes se retrouvent, les règles de la bienséance ne s'y appliquent pas. Il n'y a plus de hiérarchie sociale. Par exemple, les samouraïs n'ont pas le droit de venir armés. Ce quartier est comme une ville dans la ville avec ses propres lois.

Comme la noblesse, ces gens des villes ont leurs codes, leur esthétique, leur culture hédoniste et matérialiste. Ils aiment la poésie et ont le goût du jeu. Ils adorent que l'estampe présente une signification cachée à découvrir. Ils aiment aussi que sa composition pastiche la grande peinture bouddhique. L'estampe est un mode d'expression populaire qui leur ressemble.
 
   
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Section 3
Edo, un village de pêcheur devient l'une des plus grandes villes du monde dès le 18ème siècle.

Le shogun Ieyasu Tokugawa installe à Edo en 1603 le gouvernement du Japon. Elle devient le centre politique du Japon. Kyoto reste la ville où vit l'empereur. Le Shogun est une sorte généralissime et les daimyos (seigneurs) sont tous ses suzerains.
Le shogun décide que tous les seigneurs du Japon doivent résider une année sur deux à Edo. Ils s'y installent alors avec leurs samouraïs.

Le Japon ne connaissait que 3 classes sociales jusqu'au 17ème siècle : les paysans, les guerriers et les nobles. A la fin du 17ème , se crée une nouvelle classe sociale à Edo celle des marchands et des artisans (les chonin) car il faut subvenir aux besoins des seigneurs en résidence alternée. Edo devient alors l'une des plus grandes villes du monde, comptant alors près d'un million d'habitants.

Les artistes sont considérés comme n'appartenant à aucune classe sociale mais ils signent leurs œuvres (livres, pièces, estampes) et beaucoup vivent de leur art profitant de riches commanditaires.

Avec cette nouvelle classe, émerge une culture populaire propre à Edo. Cette ville était mûre pour inventer sa propre culture graphique, celle de l'estampe. Cette culture est totalement déconnecté des courants officiels, comme les écoles de peinture raffinée Tosa et Sotatsu-Korin.

Du point de vue des japonais, la période Edo (1603-1867) est longtemps restée la période "féodale et vulgaire" de leur histoire tandis que la période Meiji
(1868-1912) était considérée comme l'époque des lumières. Depuis les années 1980, le Japon "réhabilite " la période Edo. Il reconnaît qu'elle fut une époque de grand bouillonnement intellectuel.

Fin du chapitre I

© ArtMemo

 
       
 
Quizz en 12 questions : testez vos connaissances sur l'estampe japonaise
   
   
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