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Estampes japonaises
du 17ème au 20ème siècle

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Estampes d'Hasui Kawase en vente

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Hasui Kawase
Temple Nanzenji à Kyoto, en automne - 1951 (HK38)
Editeur Shozaburo Watanabe



Un article structuré avec la méthode Bridge-Laville
Thème N°1 : La porte san-mon du Nanzenji
Thème N°2 : Le Temple Nanzenji

 
Cette estampe s'appelle le temple de Nanzenji mais en fait Hasui Kawase a représenté la porte sacrée du temple, la san-mon.
Une san-mon est une construction autonome dans l'enceinte d'un temple. En la traversant, on accède à la partie la plus sacrée du territoire couvert par le temple. Le temple Nanzenji est situé à kyoto.

C'est l'automne à Kyoto, il est déjà bien avancé. Les feuilles des érables se teintent d'un dégradé subtil de rouge orangé. Le ciel est redevenu bleu après une forte averse. La porte majestueuse se reflète dans de larges flaques d'eau. Trois femmes en kimono viennent de passer sous une des trois arches.
Ces femmes auraient pu passer le long de la porte ce qui est toujours possible car les portes san-mon ne sont pas prolongées par un mur de part et d'autre (voir la photo ci-dessous). Mais le passage par une des 3 ouvertures de la porte est une expérience à la fois mystique et symbolique. On se purifie ainsi avant d'accéder au temple.

Nous avons ici l'un des " cadrages " les plus originaux d'Hasui. On peut parler de cadrage car l'estampe comme la photographie possède une contrainte de composition de l'image liée à la taille du support.

L'artiste a joué avec les reflets de la porte majestueuse dans les flaques d'eau. Il a choisi de laisser une place importante au sol détrempé par de larges flaques qui occupe un tiers de l'estampe. Dans les flaques se reflètent les solides piliers de bois de la porte, les battants que l'on referme la nuit mais aussi la végétation et le ciel que l'on aperçoit de l'autre coté de la san-mon.
L'espace de l'autre coté de la porte, cet espace de la pureté est déjà présent à travers son reflet dans les flaques d'eau. Des éléments appartenant à la partie sacrée du temple se reflètent dans le monde profane. On pourrait dire que le sol foulé avant de passer sous la porte " fait miroiter " aux arrivants la purification auxquels ils parviendront de l'autre coté. Hasui nous laisse entendre que le monde de l'impureté porte en germe le monde de la pureté.

Extrait de la biographie d'Hasui Kawase (sur ce site) :

Hasui Hawase a passé la majeure partie de sa vie à parcourir le Japon avec son carnet de croquis à la main pour faire des dessins préparatoires à ses estampes. Il voyage ainsi d'auberge en auberge. De retour à Tokyo, il donne ses dessins aux graveurs et aux imprimeurs qui les transforment en estampe.
Hasui a toujours été très impliqué dans le processus de réalisation, travaillant sans cesse au coté des deux corps de métiers. Le résultat est ainsi toujours issu d'un travail d'équipe mêlant dessinateur, graveur, imprimeur, éditeur.

     
La porte san-mon du temple Nanzenji à Kyoto
Un article structuré avec la méthode Bridge-Laville  
L'exposé est divisé en thèmes ou questions.

Chaque thème comprend 3 sections et est à lire de la façon suivante :
Une 1ère section : l'information est essentielle, on peut s'arrêter là et passer au thème suivant.
Une 2ème section : l'information est renforçée si on veut aller plus loin, certains points sont détaillés.
Une 3ème section : l'information est plus érudite si on veut aller encore plus loin, sans oublier que l'érudition est l'art, comme le disait Paul Valéry, d'approfondir ce qui n'est pas essentiel.

Lisez la première, les 2 premières ou les 3 sections à l'intérieur d'un thème à votre convenance.


Une particularité de la méthode

Il peut y avoir des répétitions d'une section à une autre à l'intérieur d'un même thème et des répétitions d'un thème à un autre. Le but est
" d'enfoncer le clou " afin de permettre une meilleure mémorisation.


Cette méthode est utilisée dans l'article
"Histoire de l'estampe japonaise Ukiyo-e" (chapitre I)

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Hasui Kawase - La porte san-mon du temple Nanzenji à Kyoto (Détail)
Thème N°1 : Histoire de la porte san-mon du Temple Nanzenji à Kyoto

 





Temple de 2ème rang Temple de 3ème rang

Section 1
Présentation de la san-mon, porte sacrée du temple Zen Nanzenji

San-Mon (Mon = porte, San = montagne) signifie " porte principale ". Il n'y a de san-mon que dans les temples bouddhistes importants. Une san-mon est toujours une porte à trois ouvertures.
Celle-ci est l'une des trois plus larges portes de temple au Japon. C'est une structure en bois qui a été bâtie en 1628.
Elle comprend 2 étages mais un seul est accessible. Le plafond en est peint.
Du 1er étage, on a une vue magnifique sur Kyoto.


Section 2
Histoire de la san-mon du temple Nanzenji

Elle a été bâtie au 13ème siècle, détruite au 15ème et rebâtie au 17ème.
C'est un général du shogun Tokugawa Ieyasu qui l'érigea dans son état actuel à la mémoire des mort à la bataille du château d'Osaka en 1616 pendant la guerre civile de Oska Natsu-no-jin.


Section 3
Reconnaître les portes des temples japonais

On accède en général à un temple en passant par une porte de ce type. La porte représentée ici est une san-mon de grande taille indiquant un temple important. Celle-ci est l'une des trois plus larges portes au Japon.

Le nom de " san-mon " est un raccourci pour " Sangedatsumon " littéralement " la porte des trois libérations ". Ceci s'explique car elle a 3 ouvertures qui représente les voies de l'illumination : kumon (le vide), musomon (absence de forme) et muganmon (inaction). Ces ouvertures symbolisent les 3 portes de l'illumination ou satori.
Quand on entre dans le temple en passant par cette porte on peut se libérer de 3 défauts stigmatisés par le bouddhisme : l'avidité, la haine, la bêtise.
Le passage par la porte est donc une expérience symbolique et mystique. On se purifie ainsi avant de rentrer dans le temple.

La taille d'une san-mon est un indicateur sur le rang du temple dans la hiérarchie des temples Zen.
La san-mon du Nanzenji indique par sa taille un temple de première importance car elle a 2 étages et 3 ouvertures pour passer sous la porte.
Un temple de second rang aura une porte à 2 étages et à une seule ouverture. (Voir photos ci-contre)
Un temple de troisième rang n'aura qu'un étage et une simple porte d'entrée.

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Thème N°2 : Histoire du Temple Nanzenji à Kyoto

 

Hasui Kawase - Temple Ginkakuji à Kyoto (pavillon d'argent), sous la neige 1951 (HK40)

On peut aller à pied du Pavillon d'argent au temple Nanzenji en suivant le chemin de la philosophie

Section 1
Généralités

Le temple Nanzen-ji (Temple de la montagne du sud) est considéré comme un des temples les plus importants du monde pour les bouddhistes Zen. Il est la maison mère de la branche Rinzai du Zen.
Il se trouve à Kyoto au bout du Chemin de la philosophie. On peut y aller à pied depuis le pavillon d'argent. Le temple de Nanzen-ji se compose d'un bâtiment principal et de 12 annexes.


Section 2
Une villa impériale devient un temple bouddhiste

Le temple de Nanzen-ji est à l'origine une villa impériale bâtie en 1264 pour l'empereur Kameyama.
En 1290, l'empereur Kamenaya invita le prêtre Fumon afin qu'il débarrasse le palais d'un fantôme. D'autres prêtres s'y étaient attaqués sans succès. Au lieu de parcourir le palais en chantant des incantations, Fumon s'assit et médita. Le fantôme disparut. L'empereur fut très impressionné par le pouvoir du Zen et de la méditation et il donna à Fumon une partie de son palais.

Celui-ci y installa un temple et commença à enseigner le bouddhisme Zen. L'empereur devint alors un de ses étudiants et se convertit. Petit à petit tout le palais fut transformé en temple et agrandi.

Il devint un temple à la mort de l'empereur en 1291. C'est le cas du pavillon d'argent (estampe ci-contre) d'abord lieu de repos aristocratique puis temple.

 
 
Section 3
Un temple entretenu par les shogun

La plupart des bâtiment furent détruits pendant la guerre civile Onin au 15ème siècle et furent rebattis au 17ème.

Les différents shogun des familles Hideyoshi et Tokugawa gratifièrent continuellement le temple de dons en terres et de nouvelles constructions. En 1868, début de l'ère Meiji, le temple possédait 62 bâtiments.

Durant l'ère Meiji (1868-1912), le bouddhisme déclina pour être remplacé par le culte Shinto qui convenait mieux au nouveau pouvoir.
 
     
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