Dos de l'estampe
     

Une estampe d'Hokusai (1760-1849)
nom de famille : Katsushika

Série : 36 vues du Mont Fuji

Titre : Le Fuji par temps clair dit aussi "Le Fuji rouge"
(Planche N°2 de la série)

Réédition des années 90

Editeur : UNSODO (Kyoto)
Cachet "Unsodo han" dans la marge droite

Le coin inférieur gauche a été coupé pendant le processus d'impression.
C'est une caractéristique fréquente des estampes réalisées par l'éditeur Unsodo.

Editeur d'origine : Nishimuraya Yohachi (maison Eijudo)

Date de la première publication : vers 1830

Etat : Trace de colle au verso dans les coins supérieurs.
Excellent état général..

Format oban : 40,5 cm x 27,2 cm (HA35)

Unsodo est une maison d'édition située à Kyoto. Fondée en 1891 pour publier des livres de motifs imprimés destinés aux artisans d'art, elle est toujours active et spécialisée dans la production d'estampes japonaises. Elle est dirigée depuis 3 générations par la famille Yamada.

Concernant l'estampe ancienne, Unsodo est spécialisé dans la réédition des œuvres d'Hiroshige et d'Hokusai. L'éditeur réalise dans ce domaine des tirages de grande qualité.
L'exposition sur Hokusai au Grand Palais à Paris d'octobre 2014 à janvier 2015 présentait un des 15 volumes de la Manga d'Hokusai réédité par Unsodo dans les années 90 en introduction de l'exposition.

Unsodo a été l'éditeur de Shiro Kasamatsu (1898 -1991) de 1952 à 1960. Il a choisi Unsodo après sa rupture avec l'éditeur Shozuburo Watanabe. Toujours détenteur des bois gravés d'origine des estampes de Shiro, Unsodo réalise encore des tirages de certaines estampes de ce grand artiste du mouvement Shin hanga.


(Voir les estampes de Shiro Kasamatsu)

Hokusai et les 36 vues du Mont Fuji : 46 paysages tout en bleu...

Hokusai Katsushika a entrepris dans sa 70ème année cette célèbre série qui représente le Mont Fuji vu depuis toutes les provinces qui l'entourent.
Il s'agit d'une innovation artistique et une prise de risque pour l'éditeur car en 1830 rares sont les estampes dont le sujet unique est la description d'un paysage.

Mais à cette époque, les débuts du tourisme moderne au Japon orienté vers la contemplation de sites célèbres vont entrainer le développement de l'estampe de paysage. Le succès de cette série est tel que le nombre de 36 vues prévu initialement est dépassé et 46 estampes au total sont éditées entre 1830 et 1832 ou 1833 (on ne sait pas exactement).
C'est en fait entre 1830 et 1835 qu' Hokusai dessine les plus beaux paysages de son œuvre en 3 séries : les 36 vues du Fuji, les Cascades, les Ponts remarquables du Japon. Ces séries d'estampes ont 3 points communs :
- elles révèlent la maîtrise du paysage chez l'artiste,
- elles sont le résultat de ses pérégrinations à travers le japon,
- elles utilisent très largement le bleu de Prusse.

Le bleu de Prusse ou bleu de Berlin est connu au Japon depuis la 2ème moitié du 18ème siècle grâce aux marchands chinois et hollandais présents à Nagasaki, le reste du Japon leur étant fermé.
Mais il est activement importé à partir de 1829 provoquant une utilisation sans précédent dans l'estampe Ukiyo-e. Le trait de contour des 36 premières estampes de la série du Mont Fuji est imprimé avec du bleu de Prusse au lieu du noir de l'encre de Chine. D'origine européenne, l'utilisation du bleu de Prusse constitue un tournant majeur dans l'esthétique de l'estampe japonaise.

 

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Cachet d'Unsodo dans la marge droite

Cette estampe est une réédition.

Les rééditions sont réalisées avec les méthodes traditionnelles sous le contrôle d'éditeurs qui sont à la fois des érudits et des artistes. Elles sont identiques aux originaux qui valent actuellement plusieurs milliers d'euros.
Le modèle n'est pas, dans ce cas, le dessin de l'artiste mais un tirage original d'époque. Un artisan graveur a regravé les blocs de bois : un bloc de bois par couleur plus un pour le trait de contour. Le travail de gravure est effectué trait pour trait.
Ensuite, un artisan imprimeur a imprimé chaque couleur sur le papier végétal, comme on l'a fait pendant des siècles, par application de la feuille sur le bloc encré puis frottage au baren (tampon fait de lamelles de bambou).

 

 

     
           

         
           
         
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
           
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