Une
estampe d'HIROSHIGE (1797-1858)
Nom de famille Utagawa
Série
: Ports du Japon (Nihon minato zukushi)
Titre
: Uraga dans la province de Sagami
Réédition
de 1960-1970
Editeur
: Yuyudo (cachet dans la marge gauche)
Imprimeur : Tadao ENDO
Cachets du graveur et de l'imprimeur au dos de l'estampe
Date du premier tirage : 1840-1842
Etat
: Parfait
Format oban : 38 cm x 24,7 cm (Réf. : HG69)
Yuyudo
est une maison d'édition d'estampes japonaises déjà
installée à Tokyo au début des années
1920. Dès ses débuts, elle est reconnue pour son
respect des techniques traditionnelles à une époque
où certains éditeurs recherchent plutôt la
facilité pour un profit immédiat.
Au tournant des années 1950, quand l'intérêt
pour les estampes Ukiyo-e renait, elle se spécialise dans
les rééditions d'estampes des grands artistes de
l'âge d'or. Elle embauche les meilleurs artisans graveurs
et imprimeurs en activité qui s'illustrent à cette
époque dans l'estampe Shin hanga.
Hiroshige
et l'estampe de paysage
Vers
1830, les débuts du tourisme vont entrainer le développement
de l'estampe de paysage. La bourgeoisie aisée parcourt
les routes. Les premiers guides touristiques étaient écrits
déjà au 18ème siècle. La contemplation
de sites célèbres en voyageant ou en achetant des
estampes devient d'un interêt majeur dans un pays fermé.
En effet, les shogun successifs (gouverneurs militaires) de la
famille Tokugawa interdirent aux japonais de quitter le Japon
sous peine de mort et ce entre 1635 et 1853.
Hiroshige a multiplié les séries décrivant
les relais jalonnant les grandes routes, ou celles montrant ce
que les japonais appellent des " meisho " ou vues des
sites célèbres. Quand il décrit les voyageurs
ou les résidents de ces lieux, ses représentations
s'apparentent à des croquis pris sur le motif par leur
coté vivant et spontané.
Il marque aussi dans ses dessins le passage des saisons, neige
abondante en hiver, floraisons du printemps ou pluies d'orage
de l'été.
Il a puisé son inspiration dans ses quelques cheminements
sur les routes du japon mais surtout dans ses lectures des romans
et guides touristiques qui fleurissaient à cette époque
tant les japonais partaient avec avidité à la découverte
de leur pays.
Avant lui, le paysage était une composition symbolique,
codifiée, qui suivait encore les canons de représentation
de la peinture chinoise. Grâce à Hiroshige, l'approche
descriptive entre enfin dans l'estampe. Ce réalisme est
en résonnance avec les goûts du public de l'estampe
car aucune forme d'érudition n'est nécessaire pour
apprécier ces images.
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