Une
estampe d'HIROSHIGE (1797-1858)
Nom de famille Utagawa
2 estampes pilier sur la même planche
Gauche : Lune d'automne à Emonzaka dans le quartier du
nouveau Yoshiwara
Droite : Le pont Ryogoku et le mont Fuji sous la neige
Réédition entre 1912 et 1926
Editeur : Enji Takamizawa Hanga (cachet de l'ère
Showa au dos)
Etat : Couleurs et trait de contour parfaits. Une
tache dans le motif (partie superieure droite), un pli en diagonal
applati dans le coin inférieur gauche, un pli en diagonal
applati dans le coin supérieur droit. Bon état général.
Pour l'ère Taisho (1912-1926), l'éditeur
Takamizawa est le plus célèbre éditeur japonais
spécialisé dans la réédition de chef-d'uvres
classiques. Connu pour n'employer que des pigments et un papier
végétal identiques à ceux utilisés
durant l'époque Edo, il s'attache à s'entourer des
meilleurs artisans graveurs et imprimeurs de son époque.
Les rééditions de Takamizawa sont de tellement bonne
qualité que Shozaburo Watanabe, l'éditeur initiateur
du mouvement Shin hanga, l'appelait " le démon de
la reproduction ". En effet, les frères Takamizawa
vendaient à cette époque des rééditions
pour des originaux et les collectionneurs ne s'en rendaient pas
compte.
Jusqu'au jour où le plus célèbre d'entre
eux, l'architecte américain Frank Lloyd Wright dénonça
la supercherie
.
Format oban : 38,3 cm x 26
cm (HG63)
Hiroshige
et l'estampe de paysage
Vers
1830, les débuts du tourisme vont entrainer le développement
de l'estampe de paysage. La bourgeoisie aisée parcourt
les routes. Les premiers guides touristiques étaient écrits
déjà au 18ème siècle. La contemplation
de sites célèbres en voyageant ou en achetant des
estampes devient d'un interêt majeur dans un pays fermé.
En effet, les shogun successifs (gouverneurs militaires) de la
famille Tokugawa interdirent aux japonais de quitter le Japon
sous peine de mort et ce entre 1635 et 1853.
Hiroshige a multiplié les séries décrivant
les relais jalonnant les grandes routes, ou celles montrant ce
que les japonais appellent des " meisho " ou vues des
sites célèbres. Quand il décrit les voyageurs
ou les résidents de ces lieux, ses représentations
s'apparentent à des croquis pris sur le motif par leur
coté vivant et spontané.
Il marque aussi dans ses dessins le passage des saisons, neige
abondante en hiver, floraisons du printemps ou pluies d'orage
de l'été.
Il a puisé son inspiration dans ses quelques cheminements
sur les routes du japon mais surtout dans ses lectures des romans
et guides touristiques qui fleurissaient à cette époque
tant les japonais partaient avec avidité à la découverte
de leur pays.
Avant lui, le paysage était une composition symbolique,
codifiée, qui suivait encore les canons de représentation
de la peinture chinoise. Grâce à Hiroshige, l'approche
descriptive entre enfin dans l'estampe. Ce réalisme est
en résonnance avec les goûts du public de l'estampe
car aucune forme d'érudition n'est nécessaire pour
apprécier ces images.
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