Une
estampe d'HIROSHIGE (1797-1858)
Nom de famille Utagawa
Série
: 8 vues de neige dans la capitale de l'est
Titre : Embarcadère sur la rivière Sumida
Réédition des années 1950
Editeur : OEDO MOKUHANSHA (nom dans la marge droite)
Graveur : Kametaro Harada (nom dans la marge droite)
Imprimeur : Tomoro
Ito (nom
dans la marge droite)
Tirage très frais : grain du bois visible sur le fond gris
indiquant qu'il s'agit d'un des premiers exemplaires tirés
après la gravure des bois.
Etat : Traces légères de montage en album au dos
prés du bord supérieur. Etat excellent.
Format oban : 40,4 cm x 26,4 cm (HG59)
Belle impression des années 50 de l'éditeur
Oedo Mokuhansha bien connu à Tokyo à
cette période.
Le Japon connut au début des années 50 un regain
d'intérêt pour
l'Ukiyo-e. Cette maison d'édition fut fondée
alors par les descendants d'un éditeur de l'époque
Edo (1603-1887). Elle se fit connaitre rapidement par un
niveau de qualité exceptionnel dans la réimpression
d'estampes, grâce au recrutement des meilleurs graveurs
et imprimeurs de son temps.
Hiroshige
et l'estampe de paysage
Vers
1830, les débuts du tourisme vont entrainer le développement
de l'estampe de paysage. La bourgeoisie aisée parcourt
les routes. Les premiers guides touristiques étaient écrits
déjà au 18ème siècle. La contemplation
de sites célèbres en voyageant ou en achetant des
estampes devient d'un interêt majeur dans un pays fermé.
En effet, les shogun successifs (gouverneurs militaires) de la
famille Tokugawa interdirent aux japonais de quitter le Japon
sous peine de mort et ce entre 1635 et 1853.
Hiroshige a multiplié les séries décrivant
les relais jalonnant les grandes routes, ou celles montrant ce
que les japonais appellent des " meisho " ou vues des
sites célèbres. Quand il décrit les voyageurs
ou les résidents de ces lieux, ses représentations
s'apparentent à des croquis pris sur le motif par leur
coté vivant et spontané.
Il marque aussi dans ses dessins le passage des saisons, neige
abondante en hiver, floraisons du printemps ou pluies d'orage
de l'été.
Il a puisé son inspiration dans ses quelques cheminements
sur les routes du japon mais surtout dans ses lectures des romans
et guides touristiques qui fleurissaient à cette époque
tant les japonais partaient avec avidité à la découverte
de leur pays.
Avant lui, le paysage était une composition symbolique,
codifiée, qui suivait encore les canons de représentation
de la peinture chinoise. Grâce à Hiroshige, l'approche
descriptive entre enfin dans l'estampe. Ce réalisme est
en résonnance avec les goûts du public de l'estampe
car aucune forme d'érudition n'est nécessaire pour
apprécier ces images.
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