Une estampe d'Utamaro (1753-1806),
nom de famille kitagawa
Titre : Jeune fille soufflant dans un sifflet
de verre
Série : Dix classifications physiognonomiques
des femmes
Une mention sur cette estampe peut être lue
: "dessinée après étude par Utamaro
le physiognomoniste ".
Utamaro annonce ainsi son intention de pousser son introspection
jusqu'à l'étude du caractère de cette jeune
femme révélée par l'aspect de son visage,
ce qui constitue l'objet de la physiognonomie. En l'occurrence,
en tant que dessinateur, il tente de lui donner des traits révélant
son caractère.
Le titre de cette série annonce 10 estampes mais seulement
4 ont été retrouvées.
Utamaro montre une fois de plus la façon dont il saisissait
ses modèles avec le désir d'approcher la réalité
d'une façon naturaliste.
Le portrait qu'il trace ici est un mélange de grâce
juvénile infinie et de grande sensualité.
Réédition ancienne (entre 1960
et 1970) avec des bois regravés
Editeurs : Tirage supervisé par l'éditeur
Takamizawa puis publié par l'éditeur Yuyudo (cachets
des 2 éditeurs dans la marge de gauche).
Takamizawa depuis les années 1900 jusqu'en
1988 et Yuyudo depuis les années 1920 sont 2 grandes maisons
d'édition japonaises spécialisées dans la
réédition des grands artistes de l'âge d'or
de l'estampe Ukiyo-e.
Technique particulière : fond micacé.
Date de la première publication :
1794
Editeur d'origine : Tsuta-ya Kichizo
Etat : Parfait.
Format chuban : 31 cm x 22 cm (UK359)
Cette
estampe est une réédition ancienne.
Les rééditions sont réalisées
avec les méthodes traditionnelles chez des éditeurs
qui sont à la fois des érudits et des artistes.
Le modèle n'est pas, dans ce cas, le dessin de l'artiste
mais un tirage original d'époque. Un artisan graveur a
gravé les blocs de bois : un bloc de bois pour le trait
de contour puis un par couleur. Le travail de gravure est effectué
trait pour trait.
Ensuite, un artisan imprimeur a encré le bloc gravé
portant le motif de la couleur à poser la première.
Il a imprimé le papier végétal de façon
traditionnelle par application de la feuille sur le bloc encré
et frottage au baren (tampon fait de lamelles de bambou) sur le
dos de la feuille pour faire pénétrer l'encre dans
les fibres. Il a répété cette action autant
de fois qu'il y a de couleurs en pratiquant ainsi de la teinte
la plus sombre à la teinte la plus claire.
Ces estampes ont l'avantage d'être identiques aux originaux
qui peuvent valoir actuellement plusieurs milliers d'euros.
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