Une estampe originale de Kunisada III
(1848 - 1920), nom de famille Utagawa
Titre : Rencontre
de courtisanes de haut rang au bord de la rivère
Date du tirage : 1871
Signature : Toyokuni hitsu ("du pinceau de
Toyokuni")
Editeur : Tsuta-ya Kichizô
Etat : Couleurs vives et trait de contour parfait.
Doublage ancien avec un papier végétal, quelques
salissures. Très bon état général.
Format oban : 36,2
cm x 24,2 cm (UK476)
Sujet :
Trois courtisanes, celles qu'on appelle les "oiran"
se rencontrent bord de la rivière.
Les "oiran" ou "tayu" (terme selon l'époque)
étaient des courtisanes de haut-rang. Elles pratiquaient
la danse, le chant et jouaient du shamisen. Dans la hiérarchie
des courtisanes qui comprenaient 8 échelons, elles bénéficiaient
de prérogatives telle le droit de refuser un client. Elles
sont identifiables aisément dans les estampes par leur
coiffure ornée de 8 longues épingles à cheveux
et leurs luxueux kimonos portés en plusieurs couches l'un
sur l'autre.
Quelques informations
au sujet de la signature de cette estampe :
Il est courant que les artistes de l'estampe japonaise changent
de nom tout au long de leur carrière.
Chez les meilleurs artistes de l'école de l'école
Utagawa, la succession des noms portés est codifiée.
Le dernier nom qu'ils portent dans leur vie d'artiste est Toyokuni,
celui du fondateur de l'école. Ce nom est emprunté
quand le Toyokuni de niveau supérieur décède.
Pour les dissocier, on leur attribue un numéro en chiffre
romain.
Il s'agit ici du 5ème Toyokuni donc Toyokuni V.
Mais par convention, on utilise le nom de Kunisada III pour désigner
cet artiste car c'est sous ce nom ce que cet artiste a dessiné
le plus longtemps donc sous lequel il est le plus connu.
Prenons les Toyokuni de I à V :
Chaque nouveau Toyokuni en a formé un autre.
(-> signifie "va s'appeler")
- Toyokuni (I, le fondateur)
- Toyoshige -> Toyokuni (II)
- Kunisada (I) -> Toyokuni (III)
- Kochoro -> Kunimasa (III) -> Kunisada (II) -> Toyokuni
(IV)
- Kochoro (II) -> Kunimasa (IV) -> Kunisada (III) ->
Toyokuni (V)
Toyokuni V s'est donc appelé successivement
Kochoro, Kunimasa, Kunisada, puis Toyokuni. Il a emprunté
ces noms quand son maitre les a abandonnés.
Plus
d'informations sur le nom des artistes dans la fiche concernant
l'expertise d'une estampe japonaise sur le site d'expertise participative
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